À l’occasion de la Solennité du Saint-Sacrement, célébrée le dimanche 11 juin 2023 et anciennement connue sous le nom de Fête-Dieu, de nombreux fidèles se sont rassemblés pour assister à la messe à Notre-Dame-du-Port, suivie d’une procession en direction de l’église Saint-Joseph.

Avant l’évangile, le père Pierre-Antoine a proclamé la séquence “Sion, célèbre ton Sauveur”, traduction du latin “Lauda Sio Salvatorem”. Cette prière de Saint Thomas d’Aquin est composée de vingt-quatre strophes. Elle évoque le mystère eucharistique et la Présence réelle; les quatre dernières strophes s’adressent au Christ.

À la fin de la célébration, les fidèles ont été encouragés à sortir et à se joindre à une procession accompagnant le Saint-Sacrement porté par quatre paroissiens. Le cortège, composé de croyants priant et chantant, avance lentement. Des servantes d’assemblée vêtues de capes blanches parsèment le chemin du Saint-Sacrement de pétales de roses. Une profonde ferveur religieuse s’élève alors dans les rues du quartier.

Textes et photos: Martine Di Martino

Prière de Saint Thomas d’Aquin

Sion, célèbre ton Sauveur,
chante ton chef et ton pasteur
par des hymnes et des chants.

Tant que tu peux, tu dois oser,
car il dépasse tes louanges,
tu ne peux trop le louer.

Le Pain vivant, le Pain de vie,
il est aujourd’hui proposé
comme objet de tes louanges.

Au repas sacré de la Cène,
il est bien vrai qu’il fut donné
au groupe des douze frères.

Louons-le à voix pleine et forte,
que soit joyeuse et rayonnante
l’allégresse de nos cœurs !

C’est en effet la journée solennelle
où nous fêtons de ce banquet divin
la première institution.

À ce banquet du nouveau Roi,
la Pâque de la Loi nouvelle
met fin à la Pâque ancienne.

L’ordre ancien le cède au nouveau,
la réalité chasse l’ombre,
et la lumière, la nuit.

Ce que fit le Christ à la Cène,
il ordonna qu’en sa mémoire
nous le fassions après lui.

Instruits par son précepte saint,
nous consacrons le pain, le vin,
en victime de salut.

C’est un dogme pour les chrétiens
que le pain se change en son corps,
que le vin devient son sang.

Ce qu’on ne peut comprendre et voir,
notre foi ose l’affirmer,
hors des lois de la nature.

L’une et l’autre de ces espèces,
qui ne sont que de purs signes,
voilent un réel divin.

Sa chair nourrit, son sang abreuve,
mais le Christ tout entier demeure
sous chacune des espèces.

On le reçoit sans le briser,
le rompre ni le diviser ;
il est reçu tout entier.

Qu’un seul ou mille communient,
il se donne à l’un comme aux autres,
il nourrit sans disparaître.

Bons et mauvais le consomment,
mais pour un sort bien différent,
pour la vie ou pour la mort.

Mort des pécheurs, vie pour les justes ;
vois : ils prennent pareillement ;
quel résultat différent !

Si l’on divise les espèces,
n’hésite pas, mais souviens-toi
qu’il est présent dans un fragment
aussi bien que dans le tout.

Le signe seul est partagé,
le Christ n’est en rien divisé,
ni sa taille ni son état
n’ont en rien diminué.

* Le voici, le pain des anges,
il est le pain de l’homme en route,
le vrai pain des enfants de Dieu,
qu’on ne peut jeter aux chiens.

D’avance il fut annoncé
par Isaac en sacrifice,
par l’agneau pascal immolé,
par la manne de nos pères.

Ô bon Pasteur, notre vrai pain,
ô Jésus, aie pitié de nous,
nourris-nous et protège-nous,
fais-nous voir les biens éternels
dans la terre des vivants.

Toi qui sais tout et qui peux tout,
toi qui sur terre nous nourris,
conduis-nous au banquet du ciel
et donne-nous ton héritage,
en compagnie de tes saints.
Amen.

fête dieu
fete du saint sacrement

Paroisse de la Sainte-Famille
Église Saint-Joseph, 21 rue Smolett – 06300 Nice
Tél. 04 93 89 07 84 – saintefamilleparoisse@gmail.com
saintefamillenice.fr