Le 1er février 2018, France 3 Côte d’Azur avait fait état d’une plainte déposée auprès du procureur de la République, par un homme à l’encontre d’un prêtre du diocèse de Nice, pour abus sexuels. Nice-Matin avait révélé un entretien du procureur de la République de Nice avec la presse, évoquant l’éventualité de faits non prescrits.

Dès le 1er septembre 2017, j’avais pris les mesures qui s’imposaient pour signifier la prise au sérieux d’allégations dont les autorités judiciaires étaient saisies, en suspendant ce prêtre de tout ministère auprès de mineurs (catéchèse, aumônerie, activités diverses).

Le 7 mai 2018, le procureur de la République avait indiqué l’ouverture d’une information judiciaire à l’encontre de ce même prêtre pour des faits non prescrits.

M’étant engagé, si d’autres développements judiciaires intervenaient, à appliquer les dispositions prévues par le droit canonique et les recommandations du Vatican dans ce genre de situations, j’avais donc rendu le jour-même un décret le suspendant de ses fonctions de curé, et nommé un administrateur paroissial.

Aujourd’hui, samedi 24 novembre 2018, nous apprenons via le média Europe 1 une information nouvelle, émanant du procureur de la République, selon laquelle ce prêtre a été mis en examen et placé en détention provisoire jeudi soir pour des faits d’agressions sexuelles sur mineurs de moins de 15 ans.

À la lumière de ces nouveaux éléments, les décisions canoniques prises précédemment sont évidemment maintenues.

Notre Église demeure atteinte et meurtrie par la gravité de cette affaire. Au-delà de la dimension judiciaire, je renouvelle aux personnes blessées par ces faits ma profonde compassion.

André MARCEAU
Évêque de Nice

Diocèse de Nice