Dimanche 5 janvier 2025, en la cathédrale Sainte-Réparate à Nice, Mgr Jean-Philippe Nault nous a fait entrer dans «une riche expérience de grâce et de miséricorde», lors de l’ouverture solennelle de l’année jubilaire «pour notre Église diocésaine dans les Alpes-Maritimes». Une célébration vécue en communion avec l’Église universelle: ce même jour était ouverte une porte sainte à Saint-Paul-hors-les-murs, la dernière à l’être pour le Jubilé de l’espérance, après celles ouvertes dans les trois autres basiliques majeures de Rome – à Saint-Pierre, le 24 décembre 2024, lors du lancement de l’année jubilaire par le pape François; à Saint-Jean-de-Latran, le 29 décembre; et à Sainte-Marie-Majeure, le 1er janvier.

C’est à l’entrée de la cathédrale qu’a eu lieu le rite d’ouverture de l’année jubilaire en ce jour de fête de l’Épiphanie. Pour l’occasion, l’évêque de Nice était entouré d’une partie du chapitre cathédral – les chanoines Jean-Marie Tschann, Henri Toche, Jean-Louis Giordan, Jean Bernardi, Christian Caruana, Bernard Veïsse et Jean-Louis Gazzaniga, archiprêtre de la cathédrale – et de pénitents noirs de l’archiconfrérie de la miséricorde. «Ce rite est pour nous le prélude à une riche expérience de grâce et de miséricorde, toujours prêts à répondre à quiconque nous demande de rendre raison de l’espérance qui est en nous, surtout en ces temps de guerre et de troubles», a notamment prononcé l’évêque, s’adressant au peuple rassemblé.

Dans son homélie, Mgr Nault a rappelé que «dans notre Église, de façon régulière, tous les 25 ans, il y a un grand jubilé. […] Il s’agit de faire une pause et de prendre conscience que nous sommes infiniment aimés de Dieu; et que nous sommes destinés à la vie éternelle avec Dieu.» Prendre le temps «de réfléchir à ce qui est notre vocation, à ce que nous sommes pour Dieu, à ce que Dieu est pour nous, à ce à quoi nous sommes destinés». Ouvrir son cœur pour que le Seigneur vienne «non seulement nous combler de sa miséricorde, c’est-à-dire de son pardon, de son salut – de sa sainteté – mais qu’Il nous aide jour après jour, dans le quotidien de nos vies, à grandir dans l’amitié avec Dieu».

Pour nous aider à avoir un cœur disponible à Dieu, l’évêque a mentionné l’eucharistie et, surtout, le sacrement du pardon. «Qu’est-ce qui peut mieux nous préparer à cette année jubilaire que le sacrement du pardon? c’est-à-dire le fait de remettre en Dieu ma vie, d’accepter que la lumière de Dieu vienne éclairer ma vie dans tous ses replis. Pour que le Seigneur lui-même puisse faire en nous toutes choses nouvelles.»

Nice, La Trinité, Auribeau-sur-Siagne
Si, en l’an 2000, des portes saintes avaient été ouvertes dans les différents diocèses, il en va autrement pour ce Jubilé 2025. «Le Saint-Siège a souhaité que les portes saintes soient réunies à Rome, a indiqué Mgr Nault, mais ça ne veut pas dire que les grâces ne nous sont pas données. […] Il faut que, tous, nous terminions cette année sainte plus proches de Dieu. C’est-à-dire que notre intimité avec lui aura grandi. […] Le Seigneur n’attend qu’une chose, c’est de libérer la puissance et la grandeur de son amour dans notre cœur.»

Dans notre diocèse, une démarche sera proposée dans trois lieux au cours de l’année jubilaire – la cathédrale Sainte-Réparate, le sanctuaire Notre-Dame-de-Laghet et le sanctuaire Notre-Dame-de-Valcluse – afin de nous aider «à faire cet examen de conscience et donc, concrètement, à nous convertir. Nous convertir, c’est nous tourner vers Dieu».

Denis Jaubert