En ce mois de septembre une nouvelle équipe de prêtres entre en jeu au sanctuaire diocésain Notre-Dame de Laghet: père Roger Hebert, recteur, accompagnés des pères Michel Dejouy, Marcel Ramisy, chapelains. Le samedi 9 septembre, au cours de la messe de 11h30, le père Roger Hebert sera installé comme nouveau recteur du sanctuaire. Avant de le rencontrer sur place, vous pouvez commencer à le connaître grâce à cette interview à laquelle il s’est prêté en toute simplicité. Bienvenue à Laghet!
Père Roger, bientôt nous vous accueillerons au sanctuaire diocésain Notre-Dame de Laghet comme notre nouveau recteur. Par quels chemins êtes-vous arrivé jusqu’à nous?
C’est toujours étonnant de voir comment le Seigneur s’y prend pour nous conduire là où il veut que nous allions! J’étais depuis 4 ans au service des Foyers de Charité et le «contrat de mise à disposition» que mon diocèse avait signé avec les Foyers arrivait à échéance. Après discernement, j’ai compris que ce n’était sans doute pas là que le Seigneur m’appelait à finir ma vie! Mais, dans ma prière, j’ai dit au Seigneur: je ne partirai que s’il y a un appel d’Église et face à cet appel, je ne me déroberai pas… et s’il n’y a pas d’appel, je resterai! Assez vite, il y a eu un appel, j’avoue qu’il ne me transportait pas de joie, la mission me semblait surdimensionnée par rapport à mes capacités. Mais, comme j’avais dit que je ne me déroberai pas, c’était le moment de tenir parole! Et, pour un certain nombre de raisons, cet appel n’est pas allé au bout. C’est alors que Mgr Nault m’a contacté, nous nous connaissions bien puisque nous sommes originaires du même diocèse. Non seulement je ne me suis pas dérobé, mais j’ai répondu «oui» avec enthousiasme et je remercie mon évêque qui a accepté que je reste encore loin de mon diocèse d’attache.
La Vierge Marie vous a invité ici pour prendre soin de sa maison et de ses enfants. Comment envisagez-vous cette mission?
J’aime bien l’expression que vous utilisez «prendre soin», c’est tout à fait en ces termes que j’envisage ma mission. Je sais que beaucoup de personnes passent à Notre-Dame-de-Laghet, la plupart d’entre elles portent des fardeaux bien lourds. Si elles viennent ici, c’est bien parce qu’elles ont compris que Marie est une Mère et que comme toutes les mères, elle veut prendre soin de ses enfants, de tous ses enfants et particulièrement de ceux qui viennent la solliciter dans un des nombreux sanctuaires qui lui sont dédiés. Nous, les chapelains, avec la communauté des sœurs et les laïcs qui œuvrent sur le site, nous ne sommes là que comme des «facilitateurs» du travail de la Vierge Marie. Nous avons à accueillir de manière inconditionnelle tous ceux qui viennent, sans exception, quelle que soit leur situation, leur niveau de foi, que sais-je encore. Et, les ayant bien accueillis, nous pourrons les tourner vers Marie qui les tournera à son tour vers Jésus. Sans Elle, notre mission n’a pas de sens, personne ne vient pour nous voir nous! Mais j’ose dire que, sans nous, la Vierge Marie ne pourra pas, non plus, faire tout le bien qu’elle veut encore accomplir aujourd’hui! Un prêtre de mon diocèse aimait se définir comme un «indispensable serviteur inutile». J’aime bien l’association de tous ces mots!
Le sanctuaire est aussi constitué de toute une équipe des prêtres, religieuses, laïcs (salariés ou bénévoles) au service de ceux que Dieu nous envoie. Avez-vous une âme de chef d’orchestre?
Au risque de vous décevoir, je ne suis pas du tout musicien et je suis d’ailleurs un piètre chanteur! Alors, chef d’orchestre, ce n’est pas vraiment la comparaison que j’utiliserai. Par contre, dans ma jeunesse, même en étant prêtre, j’ai été joueur de foot, entraineur et même arbitre officiel pendant de longues années. La comparaison sportive me parle plus, je veux bien être l’entraineur de l’équipe de Laghet! Qu’est-ce qu’un entraineur finalement? C’est celui qui est capable de repérer les qualités de chaque joueur pour le faire jouer à la bonne place et lui permettre de donner le meilleur de lui-même. Certes, il doit avoir une idée assez claire de la manière dont il envisage le jeu, mais ensuite, il compose avec son effectif en étant vraiment soucieux, je le redis, de permettre à chacun de donner le meilleur de lui-même pour le service de l’équipe. Oui, je veux bien être recteur-entraîneur, c’est une mission que j’accepte volontiers!
Pour vous connaître plus personnellement pouvez-vous nous dire:
Un événement important dans votre vie? Sans doute mon ordination sacerdotale à Ars le 10 juin 1984 (bientôt 40 ans!). Je me rappelle encore la joie qui m’habitait ce jour-là. Je donnais ma vie… je crois que j’aime me donner!
Votre livre préféré? Je vous avoue que je ne lis pas beaucoup de livres en dehors du domaine religieux, mais dans ce domaine, il y a deux livres (en plus de la Bible!) que j’emmènerais si j’allais sur une île déserte. Le très beau livre du Frère Eloi Leclerc «Sagesse d’un pauvre», qui raconte la crise spirituelle vécue par saint François; et le commentaire du Veni Creator par le père Cantalamessa «Viens Esprit Créateur.»
Votre film préféré? Sans hésiter: les tontons flingueurs!
Votre activité de détente préférée? J’aime beaucoup marcher, me baigner aussi… et regarder un bon match de foot!
Votre plat préféré? Je suis un amateur d’abats! La tête de veau, les pieds de cochon et tout le reste.
Et un rêve à réaliser? J’aimerais bien aller donner quelques années au service de la mission dans un petit pays d’Afrique que j’ai déjà souvent visité, le Burundi.
En attendant de vous voir en chair et en os, avez-vous une réflexion à nous partager, un souhait à nous dire, une intention de prière à nous confier?
Une amie a voulu m’offrir un sweat-shirt avec une inscription biblique que je pouvais choisir. Je lui ai proposé une citation du livre d’Aggée, au chapitre 2 verset 4. Quand la fraîcheur sera revenue, vous me verrez peut-être porter ce sweat-shirt sur lequel sera donc écrit: Courage, et au travail, dit le Seigneur. Je suis avec vous!
