Vendredi 8 avril, plus de 60 participants ont répondu présents à l’invitation du service diocésain de la Pastorale de la santé : aumôniers d’hôpitaux, visiteurs de malades, accompagnateurs, membres de l’équipe diocésaine, venus de tout le département. La journée, au sanctuaire Notre-Dame de Laghet, fut animée par le père Bruno Cazin, vicaire général du diocèse de Lille et médecin hospitalier au CHU de Lille en hématologie clinique.

À 62 ans, le père Bruno Cazin a un parcours peu commun: prêtre pour le diocèse de Lille, avec beaucoup de missions différentes, et médecin pendant 24 ans en hôpital public. En 2015, il est nommé vicaire général de son diocèse et ralentit son activité de médecin. La même année, il publie un livre, «Dieu m’a donné rendez-vous à l’hôpital», dans lequel il fait part de son expérience. C’est ce témoignage qu’il est venu porter aux acteurs de la Pastorale de la santé du diocèse de Nice: la maladie, comme une expérience humaine et spirituelle, à partir d’une expérience de médecin hématologue.

Dans son discours passionnant, l’intervenant présente l’hématologie qui est une spécialité médicale relativement jeune, proche de la biologie et liée à la recherche. Il explique sa mission comme un compagnonnage avec le patient, un va et vient entre l’expérience humaine et la Parole de Dieu, un dialogue entre l’expérience, la rencontre et la foi. La maladie est un itinéraire pour le patient.

Le malade découvre la fragilité de la vie, donnée et reçue.

Expérience humaine: car il y a un consentement à la fragilité, une opération de vérité et une découverte de sens. Bien sûr, sur un long chemin, mais la maladie transforme. L’expérience de la maladie mêle souffrance et bonheur qui peut pousser à un investissement plus grand dans la vie. Le patient devient le centre d’attention, il reçoit des soins bienveillants et de la considération, une dignité retrouvée par le soin et une présence attentive. Pour illustrer ses propos, le père Cazin donne des exemples concrets, chargés d’émotions, en vérité.

C’est aussi une expérience spirituelle: car il est témoin et accompagnateur d’une transformation intérieure. Les mots clés sont: gratuité, bonté et tendresse. «Nous sommes tous interdépendants et nous ne sont pas homme, seul» explique-t-il. Des paroles qui résonnent avec les propres expériences des participants à la journée, acteurs de terrain auprès des personnes malades, âgées ou fragilisées. Le soin est un acte de relation entre hommes, dont les aumôniers et visiteurs. On peut ainsi découvrir, d’un autre point de vue, la douceur et l’humilité, à travers la maladie vécue en vérité. Après son intervention, le père Cazin a répondu aux nombreuses questions des participants et a dédicacé son ouvrage.

Cette journée diocésaine était aussi l’occasion pour les acteurs du service de se retrouver, partager un moment fraternel, échanger sur leurs joies et difficultés de leur mission. Depuis la crise de la Covid-19 les visites ont repris, le service fonctionne mais le retour à la normale n’est pas là. Les bénévoles sont âgés et se protègent également. Ils étaient 300 avant la pandémie et 200 aujourd’hui, avec une vingtaine de responsables.

Mélanie Raynal

José Barale, délégué diocésain

«Nous organisons cette journée une fois par an pour permettre aux personnes de se retrouver, autour d’un intervenant de qualité. Il y a une satisfaction à voir les personnes venir et participer.
L’équipe diocésaine est composée de 22 personnes: des responsables d’aumônerie, du service évangélique des malades, de médecins, des conseillers en relation, des psychologues. Les décisions sont prises collégialement à l’occasion de nos rencontres mensuelles.
Pour ma part, je suis délégué diocésain depuis 7 ans et en responsabilité dans ce domaine depuis 21 ans. Je souhaite passer la main l’année prochaine. J’estime qu’il y a un temps pour donner, un pour recevoir et un pour transmettre.»

Pastorale de la Santé

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