Françoise, xavière arrivée à Nice en septembre 2022, donne quelques aperçus de sa mission, diverse, qu’elle découvre au jour le jour.
Arrivée à Nice en septembre dernier, ma première impression avait été de me dire, en rencontrant les niçois dans les rues et les magasins «les niçois sont accueillants». Mais ils me disaient le plus souvent «je ne suis pas de Nice!». Il est vrai que Nice, de par son histoire et sa proximité avec l’Italie, est un carrefour de nations, notre Galilée, pour l’annonce de la Bonne Nouvelle!
En cette fin d’année, je relis tout ce que j’ai vécu cette année, et en premier lieu, je peux dire que j’ai bénéficié de multiples relations tissées par la communauté durant les années précédentes.
Ainsi les liens avec des jeunes femmes, l’une ivoirienne, l’autre russe, qui font partie du réseau Welcome et que nous avons accueillies chez nous. Ce qui me touche, c’est la solitude de ces jeunes femmes qui n’ont parfois, plus de nouvelles de leurs familles.
L’espace ignatien, auquel participe Geneviève, de ma communauté, rassemble une bonne centaine de personnes du diocèse… Il est un lieu de rencontres en profondeur, à travers les temps de retraite, les semaines de prière partagée, la formation à l’accompagnement spirituel, l’atelier d’écriture…
La pastorale de la santé
À mon arrivée à Nice, je me suis engagée dans la Pastorale de la santé et ai eu la chance d’être intégrée à l’équipe des aumôniers du diocèse.
À la demande du responsable diocésain, diacre, j’ai découvert les hôpitaux de Nice. J’ai aimé visiter celui où travaille Adeline, jeune xavière de ma communauté, qui y exerce comme médecin.
En lien avec une équipe, j’ai commencé à visiter les malades à l’hôpital. Avant toute rencontre, je garde au cœur cette parole de l’Exode qui nous dit l’essentiel de l’attitude à prendre pour être à l’écoute de la personne: «Quitte tes sandales, car la terre que tu foules est une terre sacrée» (Ex3, 5).
Je découvre combien certains malades ont des ressources étonnantes pour vivre le combat. Je m’appuie sur ce qui est vivant en moi pour rencontrer ce qui est vivant en eux. Mon désir est de leur laisser conduire la rencontre et surtout leur offrir un espace pour se dire… Je repars souvent bouleversée intérieurement par ces visites où j’ai l’impression de recevoir plus que je ne peux leur apporter.
À petits pas, je me rends compte que l’expérience que j’ai vécue pendant près de cinq ans comme assistante à Simon de Cyrène –une maison partagée où vivent ensemble des personnes valides et des personnes qui sont devenues handicapées– à Vanves, a été un tremplin pour m’approcher des personnes en souffrance…
Accueillir, écouter, témoigner de sa foi en Jésus, mort et ressuscité, rendre compte de l’Espérance que nous offre son appel… voilà ma joie!