Monsieur le chanoine Jean-Marie Stiffa est décédé dans la nuit du lundi 26 février 2024, à l’âge de 86 ans et dans sa 58e année d’ordination sacerdotale. Originaire de Menton, il résidait chez les Petites Sœurs des Pauvres à Nice. Ses funérailles seront célébrées à 10h, lundi 4 mars 2024 en l’église Notre-Dame-du-Liban à Mandelieu-la-Napoule.

Chanoine jean marie Stiffa

Avis de décès

Monseigneur Jean-Philippe NAULT, êvêque du diocèse de Nice

Le Vicaire général,

Le doyen du Chapitre Cathédral et les Chanoines
les prêtres et les diacres du diocèse
Sa famille et ses amis
font part du décès du

M. le Chanoine Jean-Marie STIFFA

survenu le 26 février 2024
à l’âge de 86 ans et dans la 58e année de son ordination presbytérale.

Les funérailles seront célébrées
En l’église Notre-Dame-du-Liban à Mandelieu
Le lundi 4 mars 2024 à 10h

Il sera inhumé au cimetière de Menton.

Priez pour lui

Éléments biographiques

– 22 novembre 1937 : Né à Menton
– 1955-1957 : instituteur suppléant au Petit séminaire Saint-Paul à Cannes puis Grand Séminaire de Nice
– 1960-1962 : En Algérie (30 mois, grade de caporal, médaille commémorative des opérations de sécurité et de maintien de l’ordre en Algérie, reconnaissance de la Nation)
– Reprise au Grand séminaire
– 28 juin 1965 : Ordination en l’église du Sacré-Coeur de Menton, par Mgr Mouisset pour le diocèse de Nice
– 1965-1967 : Vicaire à Saint-Étienne-de-Tinée
– 1967-1972 : Au Foyer Saint-Paul et aumônier du collège Risso
– 1972-1980 : Vicaire au Sacré-Coeur à Menton
– 1980-1985 : Curé de Thorenc/ Saint Auban
– 1985-1989 : Vicaire à La Bocca
– 1989-1994 : Curé de Saint-Jacques (Grasse)
– 1994-2001 : Curé de Sainte-Philomène (Le Cannet)
– 2001-2015 : Vicaire puis auxiliaire à la paroisse Saint-Vincent-de-Lérins
– 11 juin 2007 : Chanoine titulaire du Chapitre Cathédral (Mgr Sankalé)
– Retiré chez les Petites Sœurs des Pauvres
protection social du clergé

De gauche à droite: chanoines Gabriel Callier et Jean-Marie Stiffa, père Christian Naillou, Christine Brun, père Jean-Louis Gazzaniga.

«Le Seigneur est patient, il a raison», chanoine Jean-Marie Stiffa, 5 mai 2022

Jeudi 5 mai 2022, c’est à Ma Maison, EHPAD géré par les Petites sœurs des pauvres à Nice que nous avions rencontré à l’heure du déjeuner le chanoine Jean-Marie Stiffa. Un entretien dans le cadre d’un reportage sur la Délégation à la protection sociale du clergé (DLPS). Autour de la table étaient aussi présents Christine Brun, alors assistante sociale et déléguée diocésaine à la protection sociale du clergé, deux autres résidents, le chanoine Gabriel Callier et le père Christian Naillou, ainsi que le père Jean-Louis Gazzaniga, délégué épiscopal à la vie religieuse, venu pour dire la messe en fin de matinée.

Extrait de l’article publié dans Église des Alpes-Maritimes n°102 – Septembre 2022

«La plupart des prêtres qui sont ici, je les ai déjà accompagnés chez eux, explique Christine Brun. Il y a toute une histoire derrière, même une amitié souvent qui s’est installée. Je les ai aidés dans ce passage, parce qu’entrer dans une maison de retraite c’est vraiment un passage. Et je continue à les accompagner. C’est une suite logique. Le père Gabi Callier, ça fait plus de quarante ans qu’on se connaît, d’abord par la paroisse…»

Cette amitié qui se tisse au fil des ans, le chanoine Jean-Marie Stiffa nous en parle aussi. «Christine, je la connais depuis longtemps, mais son mari encore davantage: quand j’étais jeune prêtre, à Saint-Étienne-de-Tinée, je devais avoir vingt-huit ans.» Né en 1937, ordonné prêtre en 1965 pour le diocèse de Nice, il est arrivé chez les Petites sœurs des pauvres il y a un an. Auparavant, le père Stiffa était resté vingt ans à Capitou, un quartier de Mandelieu-la-Napoule. Il s’agissait de son huitième lieu de ministère, son dernier.

À la paroisse Saint-Vincent-de-Lérins, il a eu tour à tour comme curé les pères Paul Chalard, Franklin Parmentier et Nykodem Boldys. «Christine venait me voir à la maison. Et elle m’a parlé souvent de cette maison ici (la maison de retraite, ndlr). Pendant longtemps, je lui ai dit non. J’étais bien où j’étais, je ne pouvais pas être mieux que là-bas. J’avais tout ce qu’il fallait, même le piano de ma maman que j’ai laissé.»

Le décès d’Yvonne, une dame qui s’occupait de lui – «Elle m’a adopté comme un autre fils.» – a accéléré la décision, de même qu’une place disponible au sein de l’EHPAD niçois. «Ç’a été difficile… J’étais fatigué. J’ai accepté, oui, mais il a fallu du temps. Je reconnais que Christine a pris le temps. Elle est très persuasive tout en étant respectueuse, avec beaucoup de délicatesse. Sinon, je ne serais peut-être jamais venu ici. Le Seigneur est patient, il a raison.»

[…] Être ensemble. Eux aussi ne se sont pas choisis autour de la table: à l’heure du déjeuner, c’est une fraternité sacerdotale qui s’exprime, bavarde ou silencieuse. Ce 5 mai, la présence d’invités et les questions posées ont, sans nul doute, donné une autre saveur. Il a été question de chaussettes à retirer, de veilleuses qui passent dans la nuit, ou encore de lâcher-prise, de conduite automobile… «C’est heureux que Jean-Marie puisse s’exprimer aujourd’hui», remercie le père Callier à la fin du repas […]

50 ans d'ordination

50 ans de sacerdoce du chanoine Jean Marie Stiffa en l’église Notre-Dame-du-Liban (paroisse Saint-Vincent-de-Lérins), dimanche 28 juin 2015.

Témoignage du chanoine Jean-Marie Tschann
« Je l’avais connu en 1965 lorsqu’il était vicaire à Saint-Étienne-de-Tinée où je passais mes vacances d’été, j’étais séminariste, je l’avais accompagné le dimanche dans divers lieux, comme à Bouseyas pour la fête patronale, il m’avait édifié par son accueil aimable, son souci des jeunes, ses temps de prière personnelle… et nous sommes restés amis. J’ai connu ses parents, qui étaient de Menton, je suis allé un été l’aider à Thorenc – Saint-Auban, j’ai connu sa gouvernante. Depuis quelques années, je le retrouvais à l’office des chanoines à la cathédrale le mercredi, ainsi qu’aux rencontres des prêtres de Saint-François-de-Sales, dont il faisait partie.
Il avait un beau sourire, malgré un caractère inquiet, et aimait la Vierge Marie qu’il appelait « notre maman du ciel ».