Le jeudi 1er février 2018, France 3 Côte d’Azur avait fait état d’une plainte déposée auprès du procureur de la République, par un homme à l’encontre d’un prêtre du diocèse de Nice, pour abus sexuels. Nice-Matin, sur son site Internet, avait révélé un entretien du procureur de la République de Nice avec la presse, évoquant l’éventualité de faits non prescrits.

Dès le 1er septembre 2017, j’avais pris les mesures qui s’imposaient pour signifier la prise au sérieux d’allégations dont les autorités judiciaires étaient saisies, respecter l’action en cours et garantir la présomption d’innocence.

A ce titre, j’avais suspendu ce prêtre de tout ministère auprès de mineurs (catéchèse, aumônerie, activités diverses).

Ce jour, le procureur de la République, au cours d’une conférence de presse, a indiqué l’ouverture d’une information judiciaire à l’encontre de ce même prêtre pour des faits non prescrits.

Je m’étais engagé, si d’autres développements judiciaires intervenaient, à appliquer les dispositions prévues par le droit canonique et les recommandations du Vatican dans ce genre de situations.

Ce 7 mai 2018, j’ai donc rendu un décret le « suspendant » de ses fonctions de curé, et nommé un administrateur paroissial.

Notre Église diocésaine reste atteinte et meurtrie ; elle souhaite que la vérité se fasse.
Au-delà de la dimension judiciaire de cette affaire, je tiens à exprimer ma profonde compassion pour les victimes de ces faits que l’Église réprouve.

André MARCEAU
Évêque de Nice

diocese Nice