Lundi 29 août 2022, l’enseignement catholique des Alpes-Maritimes a célébré sa messe de rentrée. Elle a été présidée par Mgr Jean-Philippe Nault en la basilique Notre-Dame de l’Assomption à Nice. Outre les paroissiens habituels, plus de cent-cinquante personnes avaient pris place dans l’assemblée: chefs d’établissement, équipes de direction (directeurs adjoints, adjoints en pastorale scolaire, cadres éducatifs), délégués de tutelles congréganistes, représentants des parents d’élèves (APEL), membres du comité diocésain de l’enseignement catholique (CODIEC), des organismes de gestion (OGEC), du conseil de tutelle, prêtres et diacres envoyés dans les établissements, équipe de la direction diocésaine… «Une grande joie» aux yeux de Philippe Panarello, diacre et directeur diocésain.

«Oui, nous le voulons.» C’est par ces mots que les chefs d’établissement ont répondu à la question posée par l’évêque de Nice – «Vous, chefs d’établissement, voulez-vous, auprès des enfants, des jeunes, et des membres de la communauté éducative qui vous sont confiés, prendre votre part de la mission de l’Église, en exerçant la responsabilité pastorale que vous avez reçue?» Réunis en une belle couronne devant l’autel, ces hommes et ces femmes missionnés, au nombre de quarante-trois pour l’enseignement catholique des Alpes-Maritimes, ont ainsi renouvelé en cette messe de rentrée l’engagement à leur lettre de mission.

Comme le mentionne le Statut de l’enseignement catholique, art. 32: «Une école catholique est une communauté éducative qui rassemble toutes les personnes concourant à la vie de l’établissement, dans la diversité des fonctions et des âges. Elle se constitue autour d’un chef d’établissement qui reçoit mission de l’Église. Il lui revient d’en assurer l’unité, en donnant à chaque membre de la communauté éducative la possibilité d’exprimer ses talents au service de tous. Il lui revient aussi de veiller à ce que la foi catholique soit proposée à tous et à ce que les chrétiens de la communauté éducative, enfants, jeunes ou adultes, puissent partager leur foi, la célébrer et l’annoncer.»

Deux nouveaux chefs d’établissement

Quelques minutes plus tôt, deux nouveaux chefs d’établissement avaient été invités par Mgr Nault à professer la foi de l’Église et leur engagement au sein de l’enseignement catholique et l’Église de Nice. Cécile Claris est la nouvelle responsable du secondaire collège/lycée à l’Institution Saint Joseph Carnolès (Roquebrune-Cap-Martin); Laurence Genoyer, la nouvelle directrice de l’école maternelle et primaire Jeanne de France (Nice). Elles ont reçu leur lettre de mission des mains d’Yvan Kerloc’h, délégué de tutelle des Sœurs de Saint-Joseph.

«Laurence, Cécile, leur a-t-il dit, désormais dans l’enseignement catholique de Nice, vous l’avez entendu, vous allez être des colonnes de fer, des martyres et des visionnaires. Au nom de sœur Mathilde Isaac, supérieure générale de l’Institut des Sœurs de Saint-Joseph, je suis très heureux de vous remettre vos lettres de mission. Je vais vous engager dans la tradition des sœurs de Saint-Joseph à travailler à la double union: unir les hommes entre eux et unir les hommes à Dieu. Et dans chaque moment de votre vie éducative, dans les gestes éducatifs que vous aurez à l’égard des enfants qui vous seront confiés, je vous invite à agir dans la cordiale charité, la tendresse du cœur.»

De Jean Baptiste à la communauté éducative

«Je me réjouis de ce beau témoignage que vous nous donnez et que vous allez donner durant cette année», a exprimé l’évêque de Nice aux deux nouvelles directrices. Dans son homélie, Mgr Nault a mis en exergue trois aspects qui caractérisent le martyre de Jean Baptiste, célébré ce 29 août, en faisant le lien avec l’enseignement catholique. Il a tout d’abord expliqué que le mot martyre, en grec, signifie témoin. «Nous ne célébrons pas la mort de Jean Baptiste, nous célébrons le témoignage qu’il a donné (…) Ce témoignage nous montre de façon éclatante la place de la vie éternelle.» Pour l’évêque, ce témoignage donne une vision à la communauté éducative, un sens profond, une orientation claire.

Mgr Nault a ensuite évoqué la dénomination donnée à Jean Baptiste dans l’Écriture, «voix de celui qui crie dans le désert»; cette figure, sa grandeur d’âme, rappelle que l’enseignement catholique travaille pour une formation intégrale. «Ce que nous cherchons à faire, c’est de travailler à cette cohérence profonde. C’est ça la qualité du vrai éducateur. Non seulement de transmettre, mais de faire grandir la personne en respectant sa propre histoire.»

«Il faut que lui grandisse et que moi je diminue.» L’évêque a terminé par cette parole de Jean Baptiste parlant de Jésus. Jean Baptiste, le premier à désigner Jésus à l’humanité tout entière, avant de s’effacer jusqu’à donner sa vie. «J’en tire comme enseignement que, pour nous chrétiens, pour nous éducateurs chrétiens, pour nous qui travaillons, quelle que soit notre mission, dans l’enseignement catholique, la clé c’est Jésus! (…) C’est cette amitié, cette connaissance, ce lien avec Jésus, personnel, communautaire, qui va habiter notre mission, qui va nous aider à transmettre, ô combien encore davantage, ce que nous portons dans notre cœur.»

Prière et perspectives

La messe de rentrée de l’enseignement catholique a aussi été, à l’invitation de l’évêque, l’occasion de prier pour les jeunes accueillis dans les établissements. «Tous ces jeunes qui mystérieusement nous sont confiés, j’allais dire que le Seigneur nous confie.» L’enseignement catholique des Alpes-Maritimes compte 25 écoles (maternelles et élémentaires), 16 collèges, 12 lycées généraux et technologiques, 5 lycées professionnels, 9 établissements proposant du post-bac, 1 centre de formation d’apprentis et 3 unités de formation par apprentissage; des établissements situés à Antibes-Juan-les-Pins, Cannes, Grasse, Nice, Menton, Roquebrune-Cap-Martin et Roquefort-les-Pins.

Dans quelques jours, les chefs d’établissement du diocèse vont participer à un séminaire de rentrée dans le Var. «Le thème de l’année sera l’éducation intégrale, précise Philippe Panarello. Dans tous les moments éducatifs, pédagogiques, comment avoir une vision globale de l’élève, corps, âme, esprit.»

Denis Jaubert