Évêque de Nice de 1984 à 1997

Né à Orthez en 1936, ainé de dix enfants, François Saint-Macary grandit dans une famille bourgeoise du Béarn. Son éducation chrétienne et ses études dans le collège palois de l’Immaculée Conception favorisent l’épanouissement de sa vocation. Il entre à 17 ans au Grand séminaire de Bayonne avant de séjourner deux ans au Séminaire français de Rome où il obtient sa licence de théologie à l’Université grégorienne. Sa formation sacerdotale est interrompue par trente mois de service militaire comme sous-lieutenant, en Tunisie. Rentré en métropole, il est ordonné prêtre le 29 juin 1960 par Mgr Gouyon, évêque de Bayonne. Nommé vicaire à la paroisse Saint-Jacques de Pau puis, après un bref ministère d’aumônier du lycée de filles, il se voit confier plusieurs responsabilités auprès des jeunes dont l’aumônerie fédérale de la Jeunesse étudiante catholique  jusqu’en 1970. Son apostolat prend une nouvelle dimension lorsqu’il devient professeur de dogmatique et de morale au Grand séminaire de Bayonne. Cette période coïncide avec la reprise d’un cycle d’études à la faculté de droit de Pau qu’il valide par l’obtention d’une maîtrise en sciences économiques. Supérieur du Grand séminaire à partir de 1976, il coordonne la formation permanente des prêtres jusqu’à sa nomination comme évêque-coadjuteur de Nice le 23 février 1983. Il succède à Mgr Mouisset un an plus tard, devenant, à 48 ans, le benjamin de l’épiscopat français.

Si la conduite des affaires diocésaines semble s’inscrire dans une certaine forme de continuité, la personnalité de François Saint-Macary – et notamment sa relation avec les prêtres – se distingue de son prédécesseur par une attitude joviale, quasi bonhomme. Le nouvel évêque s’acclimate progressivement à ce territoire où la prospérité économique des villes du littoral côtoie un arrière-pays rural qui peine à trouver une dynamique. En 1984, même si l’Église diocésaine s’est réformée en profondeur depuis la fin du Concile, la sécularisation structurelle prend de l’ampleur. La pratique dominicale et les effectifs des mouvements d’apostolat reculent inexorablement tandis que les résultats pastoraux tardent à porter leurs fruits. Le rapport de sa première visite ad limina, en 1987, précise: «Le concile Vatican II est plus méconnu que contesté. La plupart des chrétiens n’en ont pas encore tiré les conséquences et accueilli les directives.» Toutefois, malgré les difficultés, François Saint-Macary engage avec détermination une pastorale d’ensemble à laquelle chaque baptisé est invité à prendre part. En 1997, avec l’avis des conseils presbytéral et pastoral, il réfléchit avec les doyennés à une campagne d’évangélisation et de réforme territoriale de grande ampleur pour l’an 2000. Alors qu’il se prépare à porter ce projet, il est nommé, en novembre 1997, archevêque-coadjuteur de Rennes. À l’occasion de son départ de Nice, l’évêque exhorte une dernière fois ses diocésains à la nécessité «d’oser rendre compte de sa foi et d’avoir le courage de dire la parole évangélique».

Gilles BOUIS

Armes de Mgr Saint Macary

Devise : Omnia in Christo Constant

La forme de l’écu est celle d’un écu français moderne dont la partition est écartelée. Au canton dextre du chef: la croix se détache sur le ciel et le soleil de la Côte d’Azur : son diocèse de Nice; au canton dextre de la pointe: les Pyrénées unissent Atlantique et Méditerranée et rappellent son diocèse d’origine: Bayonne; au canton senestre du chef: les Alpes plongent dans la Méditerranée et signifient que sa juridiction s’étend des montagnes à la mer: du col de Restefond à la baie des Anges ; au canton senestre de la pointe: le célèbre pont d’Orthez, ville natale de l’évêque, évoque son rôle qui est d’unir et de stabiliser ainsi que le rappelle sa devise: Omnia in Christo Constant (paraphrase de «Omnia in Ipso constant» du chapitre premier, verset 17 de l’épitre aux Colossiens).