Prière et rencontres pour les lycéens du diocèse à Taizé

33  jeunes des établissements catholiques et des aumôneries de l’enseignement public (AEP) ont participé au camp diocésain à Taizé du 23 au 27 octobre 2022. Ils étaient accompagnés par 8 animateurs: Gwenaëlle Robic, Nathalie Pouchele, le père Jean-Marie Lopez, Jean Noël Piana, Arnaud Sassi, Marithé Béchu, Pauline Charabot et Sylvana Pralon.

Sur la route pour aller à Taizé, les cars ont fait une halte chez Jean-Marie Vianney pour une belle messe dans la basilique inférieure et une visite de la maison du curé d’Ars. Puis, au programme de la semaine en Bourgogne: promenade à la source de Taizé pour se ressourcer et recharger ses batteries spirituelles, adoration autour de la croix, temps de prière et d’échange en groupe…

Jean-Noël Piana, adjoint en pastorale scolaire (APS) à l’institut Saint Joseph à Nice, nous livre son expérience sur ce pèlerinage.

Le temps a suspendu son vol durant quatre jours pour permettre, tant aux jeunes qu’aux adultes, de vivre pleinement ces moments forts de joie, de rires, de travail au service de la communauté. Mais aussi de découvertes, d’intériorité apportée par ces moments de silence au milieu des temps de prières.

Ce Taizé 2022 aura été un Taizé différent

Différent, car la majorité des jeunes venaient pour la première fois, ce qui fut pour eux une totale découverte. Différent, parce que nous adultes n’avions pas la responsabilité d’un petit groupe de jeunes du diocèse de Nice, mais de groupes de rencontre avec des jeunes et animateurs de toute la France (le groupe dont je faisais partie était composé de jeunes de Lille, Créteil, Nice). De ce fait, j’ai vécu ce Taizé beaucoup plus «décontracté» et j’ai pu entrer plus intensément et librement dans la prière.

Différent aussi par le décor de l’église qui a changé. Surprenant, voire dérangeant d’abord, par cette fracture avec notre souvenir, mais peu à peu tellement apaisant et priant. Différent enfin avec ces jeunes enthousiastes et magnifiques qui se sont laissé toucher, qui ont ouvert leur cœur à une foi de plus en plus présente et brûlante au fil de ces quatre jours.

Ils ont été formidables ces jeunes

Pas un mot sur la nourriture «spartiate» de Taizé, montrant la joie débordante (et contagieuse) de toute leur jeunesse pendant les travaux de service de vaisselle, ou de nettoyage des toilettes, effectués dans la musique, les rires et l’enthousiasme. Tellement d’enthousiasme qu’il a été très facile à Gwenaëlle de former l’équipe de vaisselle du troisième jour tant les candidats étaient nombreux.

Étonnants, ces jeunes qui nous ont donné des leçons de foi pendant les temps de prières. Aucun n’a rechigné pour la messe à 7h30 le mardi. Lors d’un moment de réflexion (après la rencontre avec «super ‘ frère Jérémy’»), nous avons posé la question de leur ressenti sur ces douze minutes de silence pendant les temps de prière. Beaucoup (du moins dans notre groupe), découvrant cela, étaient sereins, ravis; ils avaient compris l’intérêt, le besoin et l’apaisement que cela procurait et apportait.

J’ai vu la Confiance grandir de rencontre en rencontre au sein du groupe

Cette Confiance qui a permis à certains de parler de choses intimes, souvent difficiles, sans aucune appréhension, sachant l’écoute, la discrétion et le regard bienveillant des membres du groupe. C’est cela aussi Taizé, l’ouverture aux autres, le partage; arriver à se confier à des personnes que l’on ne verra peut-être plus jamais et qui repartiront avec un peu de notre ‘moi’ personnel.

Un autre moment très fort, où les jeunes ont participé complètement, a été la veillée lumières, adoration et temps de réconciliation. Ils étaient libres de participer et je pense que tous (ou presque) ont joué le jeu, vécu ce moment fort en prières, avançant petit à petit à genoux (pendant souvent plus de deux heures) vers cette croix, pour aller l’embrasser et déposer ses demandes. Beaucoup sont allés se réconcilier à un prêtre (de différents diocèses), avec ce que cela comporte en émotions et larmes souvent.

La visite à la tombe de frère Roger et à la petite église du village a été aussi un beau moment

Après avoir entendu les explications du père Jean-Marie sur frère Roger et les origines de Taizé, les jeunes ont visité le cimetière des frères. Le silence et le respect dégagés durant leur passage dans l’église ont aussi montré leur compréhension et le respect qu’ils portaient à ce lieu. Il y a eu aussi la visite à la source, qui malgré sa rapidité a fait découvrir un lieu de calme et de méditation.

Et puis l’Oyak bien sûr avec ses débordements de joie, ses moments de rencontres (notamment avec les tambours sud-coréens), l’envie de faire la fête, chanter: feu d’artifice de cette belle jeunesse. Je n’oublierai pas non plus les matchs de foot inter-diocèses où nous étions parfois trente sur le terrain (quelle joyeuse pagaille), un beau moment de rires et d’exploits personnels.

Je pense vraiment que nos jeunes ont vécu à Taizé des souvenirs qui resteront, à jamais peut-être, gravés dans leur cœur, des choses qui ont sûrement fait grandir leur foi, leur universalité. Anaëlle, de l’institut Saint Joseph de Nice, ne cesse de m’en parler; Taizé, pour elle qui est timide et réservée, lui a énormément apporté.

Dernier moment fort de ce camp, les chants de Taizé repris en chœur dans le bus du retour. Merci et bravo les jeunes, merci à l’équipe d’animation qui a été parfaite et leur a permis de vivre pleinement ces quatre jours.

Institut Saint Joseph Nice/ Pastorale du Monde Scolaire