Quel film succédera à Broker (Les bonnes étoiles) du réalisateur japonais Hirokazu Kore-eda? Réponse en fin de semaine: samedi 27 mai, le jury œcuménique remettra son prix à l’un des 21 films de la compétition officielle 2023. Il y est invité par le festival de Cannes depuis 1974 (photos Daniel Beguin/Jury œcuménique/Robert Rivoira).
Distinguer des œuvres aux qualités à la fois artistiques et humaines qui sondent la profondeur de l’âme et la complexité du monde, qui mettent en lumière la justice, la dignité humaine, le respect de l’environnement, la paix, la solidarité, la réconciliation… des valeurs de l’Évangile largement partagées dans toutes les cultures. Voilà comment le jury œcuménique résume sa mission.
Six membres, renouvelés chaque année, composent ce jury; ils sont nommés par SIGNIS (association catholique mondiale pour la communication) et INTERFILM (organisation protestante internationale du cinéma). Ces organismes internationaux organisent des jurys œcuméniques dans plusieurs festivals: Cannes, Berlin, Locarno, Montréal, Karlovy Vary…
Des jurés venant de Cuba, du Venezuela, de République tchèque, d’Angleterre et de France
Le père Néstor Briceño, président du jury œcuménique 2023, a notamment fondé le festival de spiritualité du cinéma vénézuélien. Il devra échanger et délibérer avec Anne-Laure Filhol, chef de rubrique Arts, spectacles, musique et télévision à l’hebdomadaire La Vie; Katia Margerie qui, depuis 2002, anime des séances de cinéma en milieux protestants et œcuméniques; Alberto V. Ramos Ruiz, critique de cinéma et directeur de la programmation du festival du nouveau cinéma latino-américain de La Havane; Joel Ruml, pasteur de l’Église évangélique des frères, dont il fut président de 2003 à 2015; et Jane Stranz, actuellement pasteure de l’Église protestante unie de Courbevoie.
Culte, messe, célébration œcuménique
Dimanche 21 mai, les membres du jury œcuménique, et l’équipe qui les entoure, ont participé au culte du festival, au temple protestant, ou à la messe du festival en l’église Notre-Dame de Bon Voyage; culte présidé par le pasteur Christian Krieger, président de la fédération protestante de France; messe présidée par le père Guy Largillière, chanoine et curé de la paroisse Saint-Nicolas, avec une homélie du père Mariusz Piecyk, délégué régional à l’œcuménisme. Un verre de l’amitié, partagé rue Notre-Dame, a conclu ces offices.
Un autre rendez-vous traditionnel du festival, la célébration œcuménique, est prévue mercredi 24 mai à 15h en l’église Notre-Dame de Bon Voyage. Elle sera présidée par la pasteure Anne-Laure Danet, responsable du service des relations avec les Églises chrétiennes de la fédération protestante de France, en présence notamment de Mgr Emmanuel Gobilliard, évêque de Digne, Riez et Sisteron, membre du conseil pour la communication de la conférence des évêques de France.
À l’affiche
Pendant le festival, l’équipe du jury œcuménique invite chacun à venir à sa rencontre. Une exposition présente une sélection des affiches de films lauréats du prix œcuménique. Vous pouvez la découvrir de 11h à 12h au temple, 7 rue Notre-Dame, et de 16h à 17h dans la crypte de l’église Notre-Dame de Bon Voyage, 1 rue Notre-Dame. Et pour suivre l’actualité du jury au jour le jour, rendez-vous sur son site Internet et sa page Facebook.
