Samedi 13 janvier 2024, c’est au sanctuaire diocésain Notre-Dame-de-Laghet, à La Trinité, que la Pastorale des vocations donnait rendez-vous au plus grand nombre. Au programme, un pèlerinage pour les vocations accompagné par Mgr Jean-Philippe Nault. Plus de cinquante personnes ont répondu à cet appel pour porter ensemble, devant Notre-Dame, la question des vocations, et plus particulièrement les vocations sacerdotales et religieuses. Une attention partagée dès octobre 2023 par l’évêque de Nice dans une lettre pastorale.

Mgr Jean-Philippe Nault
chemin de croix laghet
prière pour les vocations

«Ce pèlerinage pour les vocations m’interpelle parce que, personnellement, beaucoup de religieuses me considèrent comme une sœur. Mais je freine pour ça. Je suis très proche de toutes les consacrées et j’ai encore besoin d’en savoir un peu plus. Je ne sais pas si je dois faire un petit pas ou un grand pas.» Au moment du café d’accueil, Christiane, 73 ans, s’interroge. Elle est venue de Cannes pour participer au pèlerinage. «Je suis devant un point d’interrogation et je me dis, à mon âge, pourquoi est-ce que je serai consacrée? Mais il n’y a pas d’âge avec Dieu. Et je sais que, par une journée comme ça, avec les paroles de l’évêque, son enseignement, ça va pouvoir me guider. J’ai la chance d’avoir été prévenue par des personnes que cette journée se faisait aujourd’hui, il n’y a pas de hasard.»

La vocation est un don

Au cours de la journée, les pèlerins ont pu prier la neuvaine de Notre-Dame de Laghet: 9 tours de cloître pour méditer les 9 voyages de la Vierge, une neuvaine commencée le matin et terminée l’après-midi. Avant l’eucharistie et le déjeuner, l’évêque de Nice a partagé, dans un temps d’enseignement, plusieurs points concernant les vocations, «cette attention qui nous réunit ce matin». Mgr Nault a notamment souligné que «la vocation est la rencontre de deux libertés, celle du Seigneur qui appelle, celle de celui qui entend et répond s’il le veut»; que «notre mission, à nous chrétiens, est de constituer un contexte favorable, un ethos, qui nous permette d’écouter et de répondre à un appel du Seigneur».

pèlerinage vocations

Après le repas et l’office de Sexte, certains pèlerins ont fini la neuvaine, d’autres ont participé à l’adoration eucharistique dans la chapelle. Une marche vers l’oratoire saint Joseph a, plus spécifiquement, réuni adolescents et jeunes. L’occasion de faire l’expérience de la disponibilité, de réfléchir sur le discernement vocationnel à partir de l’Évangile selon saint Matthieu (1,18-25) relatant l’engendrement de Jésus en Marie, épouse de Joseph, fils de David. «Est-ce que le Seigneur t’a déjà parlé dans ton cœur?», «Ayez la curiosité de voir comment Dieu vous parle.», «N’attends pas d’avoir tout compris pour te mettre en route.» Autant de pistes données par les accompagnateurs du groupe, dont le frère Marco, franciscain, et le père Louis Fabre.

Denis Jaubert

pèlerinage vocations

Témoignage d’une adolescente

23 jeunes de l’aumônerie des collèges et lycées de la paroisse Saint-Charles-de-Foucauld ont vécu la journée, accompagnés par sœurs Elisabete et Jacqueline, filles du Saint-Cœur de Marie. Iliane, 16 ans, est élève de 1ère.

Sur le topo de l’évêque
«Tous les sujets qu’il a évoqués m’ont marquée et je les ai notés (sur son téléphone, ndlr) pour ne pas oublier. Il y en a un en particulier, c’est quand il a dit que le mariage représentait la sainte Trinité, je ne le pensais pas du tout. […] Ne pas se sentir coupable si on décide de refuser la vocation que Dieu nous a demandée, la joie d’être appelé, […] l’Église aussi transmet des appels pour discerner, accompagner et authentifier, le fait qu’on soit en communion ça nous aide. […] Il a aussi dit qu’il ne faut pas croire qu’il y a de moins en moins de vocations, que Dieu nous appelle de moins en moins, mais que c’est plus une baisse de foi de la part de notre génération.»

Sur le fait d’être accompagnée par des religieuses à l’aumônerie
«Ça change quelque chose, parce qu’on sait que les sœurs et les prêtres sont des bons exemples à suivre. Et si on a des questions, ils sont plus aptes à répondre, si on a des doutes ou si on a besoin de se confesser. Donc, avoir cette présence d’adultes et de bons exemples, je trouve que c’est très important pour nous. À l’aumônerie, on a déjà posé des questions aux sœurs: comment elles étaient devenues sœurs, combien de temps ça prenait, ce qu’elles avaient le droit de faire, ce qu’elles n’avaient pas le droit de faire, les critères qu’il fallait, etc.»

Sur la prière pour les vocations, notamment les vocations sacerdotales et religieuses
«Ç’a toujours été flou par rapport à ce que je voulais faire plus tard. J’ai déjà prié pour savoir ce que je pourrais faire plus tard; et devenir sœur, ç’a m’a déjà intéressée. Donc, je ne suis pas sûre. Mais en tout cas, ce qui est sûr c’est que j’ai déjà prié pour savoir quelle était ma vocation. Et, en partant de Laghet, je vais prier pour qu’il y ait plus de sœurs, de prêtres, etc. Je le ferai, et j’espère que Dieu va toucher le cœur de plusieurs personnes pour que ces personnes décident de le suivre pleinement dans leur vie.»