Gilson, Mélissa, Anne-Sophie, Clara, Edson et Lucie vont à l’aumônerie dans le doyenné de Nice-est. Samedi 8 octobre, ils ont participé à Cap Montagne avec plus de 600 collégiens de 4ème et 3ème venus de tout le diocèse. Ils ont marché entre La Colmiane et Saint-Dalmas-Valdeblore, guidés par une phrase du Christ: «Je vous appelle mes amis.» En chemin, ils ont composé leur recette de l’amitié avec Jésus.

– Deux cents grammes d’amour… Parce qu’il faut le plus d’amour pour Jésus. Il a donné sa vie pour nous quand même, il est mort sur la croix pour nous. Cinq cents grammes de confiance…
– Parce qu’il faut lui faire confiance;
– Si tu crois en Dieu, t’as confiance en Dieu.
– Cent grammes de partage…
– Faut partager!
– Le partage est essentiel au bon déroulement d’une amitié;
– Dieu nous demande de partager aux autres;
– Comme ça, tu chemines avec les autres;
– Quand on va aux catéchèses, c’est des moments de partage, de confiance;
– Des moments de joie;
– D’apprentissage.
– Soixante grammes de foi…
– Parce que sans la foi tu ne crois pas en Dieu;
– Si t’as pas la foi, tu n’as rien.
– Un bol de joie… Mais je pense qu’on aurait pu mettre beaucoup plus;
– Fallait mettre plus, parce qu’on aime Dieu et quand on aime quelque chose on a la joie d’être avec;
– La joie de vivre avec lui;
– Si on n’a pas Jésus dans notre vie, on n’est pas assez joyeux;
– Pour nous en tous cas. Il y en a qui sont heureux sans Jésus;
– Moi je ne pense pas…

Finalement le bol sera remplacé par trois cents litres de joie.

Des ingrédients sont-ils plus difficiles à trouver?

– La foi, parce que parfois il y a des moments difficiles;
– Et si t’as pas la foi, tu peux croire que Dieu t’abandonne. Mais il ne te laisse jamais tomber.

L’échange avec la responsable de leur aumônerie, Pascale Vouimba, a permis d’approfondir la réflexion et d’enrichir la recette pour faire grandir la relation avec Jésus; en ajoutant la prière, l’eucharistie, l’action de s’émerveiller, rendre grâce, dire merci…

– Aller à la messe, ça nous rapproche de Jésus;
– Il nous invite à y aller.
– Aller à l’église, c’est facile. Mais ce n’est pas que «aller à l’église», c’est aller à l’église avec la foi;
– Pour prier;
– Il y en a qui vont à l’église par habitude. Et qui ne pensent pas à Jésus;
– Qui pensent à manger, à autre chose;
– Ils regardent l’heure, leur téléphone.
– Quand on va à la messe, nous, on sait pourquoi.

Gilson, Mélissa, Anne-Sophie, Clara, Edson et Lucie n’ont pas l’habitude de venir en montagne. Ils avaient déjà pris part à Cap Montagne en 2021, avec une arrivée à la Madone d’Utelle, le sanctuaire Notre-Dame des Miracles.

– Ça nous sort de notre zone de confort.
– Je suis déjà venu en montagne, mais ça fait longtemps.
– On voit d’une autre perspective ce que Dieu a mis sur la Terre.

D’être en groupe, avec les amis, empêche-t-il de contempler, de s’émerveiller?

– Non, on regarde quand même, c’est trop beau. On regarde autour.
– Souvent on se distrait.
– Moi, je regarde les montagnes;
– Le paysage.
– Le truc, c’est que tu te dis que c’est Dieu qui a fait ça et c’est incroyable. C’est très coloré;
– Il y a du rouge là-bas derrière;
– Du jaune;
– Du vert;
– De l’orange.

Ce 8 octobre 2022, la forêt avait revêtu ses premières couleurs d’automne.

Denis Jaubert

Un article sur Cap Montagne 2022 est à lire dans Église des Alpes-Maritimes n°104 (novembre 2022).