À la suite des recommandations du Saint Siège et à celles exprimées par le président de la Commission doctrinale de la Conférence des Évêques de France (voir courrier joint), j’invite à la vigilance concernant les écrits de Luisa Piccarreta, et à accompagner fraternellement les groupes travaillant ses textes. Différents groupes s’inspirant de sa conception de la Divine Volonté existent en effet dans notre diocèse.

Le Saint Siège nous invite à être prudent concernant certaines difficultés relevées dans ses écrits: difficulté théologique (une conception de la Divine Volonté trop mécanique et obsessionnelle ne semblant pas laisser à l’homme la possibilité d’exercer son libre arbitre), difficulté christologique (une doctrine de la réparation et de la spiritualité victimale n’intégrant pas le primat de l’amour miséricordieux, immérité et inconditionnel de Dieu et risquant d’annuler ou relativiser l’offrande libre et gratuite du Rédempteur), et difficulté anthropologique (une spiritualité marquée par un pessimisme sur la nature humaine avec peu de références à la résurrection du Christ, à l’espérance chrétienne, à la grâce sanctifiante, à la bonté de la création et à la communion ecclésiale) [précisions soulignées par la Commission doctrinale].

Le Saint Siège, tant que ces points ne sont pas éclaircis, a ainsi décidé de ne pas donner suite à la cause de béatification ou de canonisation de Luisa Piccarreta.

J’invite donc les pasteurs concernés du diocèse de Nice (et leurs équipes) à accompagner les groupes se réclamant de Luisa Piccarreta, et à exercer leur vigilance quant aux textes distribués ou travaillés; une place prioritaire de la Parole de Dieu et de l’enseignement habituel de l’Église (Catéchisme de l’Église Catholique) doit être la source habituelle de toute démarche spirituelle et de toute formation chrétienne.

+ Jean-Philippe Nault
Évêque de Nice